- coquetier
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• 1307; de coq♦ Vx Marchand d'œufs, de volailles en gros. ⇒ volailler. coquetier 2. coquetier [ kɔk(ə)tje ] n. m.• 1524; de coque♦ Petite coupe dans laquelle on met un œuf pour le manger à la coque. — Loc. fam. Décrocher, gagner le coquetier : réussir (cf. Décrocher la timbale et par confus. le cocotier; gagner le jackpot, le gros lot).coquetiern. m. Petit récipient dans lequel on place l'oeuf que l'on mange à la coque.I.⇒COQUETIER1, subst. masc.A.— [P. réf. à coque A 1] Petit ustensile de table en forme de verre à liqueur, qui sert à manger les œufs à la coque. L'œuf carré! Plus de coquetiers! L'œuf carré se tient debout! Sa coquille reste dans le ménage! On en fait un porte-allumettes (MARTIN DU G., Thib., Mort père, 1929, p. 1347).— P. anal. Chose ayant la forme d'un coquetier. Cette chaire, reprit le père Étienne, en désignant un grand coquetier de bois, adossé à la muraille, est destinée au lecteur de semaine (HUYSMANS, En route, t. 2, 1895, p. 270).— Fam. Décrocher, gagner le coquetier (p. allus. au coquetier qui était accroché au mât de cocagne dans les fêtes foraines). Réussir. Je savais bien que je ne perdrais pas la partie. Même contre un adversaire aussi buté que toi. Ah! ça n'a pas été facile de décrocher le coquetier (ARNOUX, Le Seigneur de l'heure, 1955, p. 118). Synon. décrocher la timbale. P. iron. Commettre une sottise, avoir des ennuis (cf. Ch.-L. CARABELLI, [Lang. pop.]), être blessé ou tué (cf. ESNAULT, Notes compl. « Poilu », 1956, p. 311).Rem. On trouve également le subst. fém. coquetière au sens de « ustensile qui sert à faire cuire les œufs à la coque ». La coquetière en fer-blanc (...) On la plonge avec les œufs dans une casserole d'eau bouillante (GUTH, Naïf sous drap., III, IV, p. 160 ds ROB. Suppl. 1970).B.— [P. réf. à coque A 2] Pêcheur de coques.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. 1524 (Compte de vaiselle de Louise de Savoie, Arch. KK reg. 104, f° 13 v° ds GAY). Dér. de coque « coquille d'œuf, œuf »; suff. -ier avec intercalation du -t- d'apr. les suffixés dans lesquels le -t- appartient au radical. Dès 1514 est attestée la forme cocatière, coquatière (GAY) et on trouve aussi la forme fém. coquetière (1568, Minutes Notaires de l'Yonne, 45 ds IGLF. 1786, Tableau de Paris, t. 9, p. 19 ds Fr. mod., t. 24, p. 138). Fréq. abs. littér. :22.
II.⇒COQUETIER2, subst. masc.[P. réf. à coque A 1] Marchand d'œufs ou de volailles en gros, de fruits et légumes. Jeuselou était venu de Limagne avec son oncle et faisait comme lui le coquetier, leveur d'œufs et de beurre (POURRAT, Gaspard, 1922, p. 135).Rem. On dit aussi coquassier (d'apr. ROB. Suppl. 1970, Lar. Lang. fr. et Mét. 1955).Prononc. et Orth. :[], [
]. Ds Ac. depuis 1694 (coquetier). Étymol. et Hist. 1307 (Ordonnances de Philippe le Bel, Police du Commerce des vivres, § 43 ds FAGNIEZ, Doc. relatifs à l'hist. de l'industr. et du comm., t. 2, p. 14). Ce terme, qui semble devoir être nettement distingué de coquetier1, est plus prob. dér. de coq1, comme cocassier, que de coque; suff. -(t)ier. Fréq. abs. littér. :18. Bbg. QUEM. 2e s. t. 4 1972.
1. coquetier [kɔktje] n. m.❖♦ Comm. (Vieilli). Marchand d'œufs, de volailles en gros. || Les coquetiers allaient de ferme en ferme pour ramasser les œufs, le beurre, la volaille pour les diriger vers les centres (→ Arriver, cit. 5). ⇒ Volailler. — Syn. : coquassier.➪ tableau Noms de métiers.————————2. coquetier [kɔktje] n. m.ÉTYM. 1524; de coque, et -ier, avec intercalation du -t-.❖♦ Cour. Petite coupe dans laquelle on met un œuf pour le manger à la coque. || Un coquetier d'argent, de bois, de porcelaine.➪ tableau Noms de récipients.♦ ☑ Loc. fam. Décrocher, gagner le coquetier : réussir (→ Décrocher la timbale, et, par confusion, le cocotier).————————3. coquetier [kɔktje] n. m.❖♦ Techn. Pêcheur de coques.
Encyclopédie Universelle. 2012.